Art et musique sacrée

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Pour découvrir la musique à l’église Saint-Germain de Rennes

La musique a toujours occupé une place importante à Saint-Germain. Un orgue est attesté dès le 16ème siècle, et de nombreux musiciens y ont été attachés, organistes, chefs de chœur et chanteurs, en particulier depuis la fin du 19ème siècle.

Aujourd’hui, la liturgie fait la part belle au chant de l’assemblée, en alternance avec un large répertoire de musique d’orgue (du 17ème à nos jours). Des concerts mettent aussi régulièrement en valeur la belle acoustique de l’église, particulièrement favorable à la voix.

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Le grand orgue fut installé en tribune, au fond de la nef, en 1825, en provenance de l’abbaye de Prières (Morbihan), au moins pour le buffet. Les facteurs d’orgue Daublaine et Callinet interviennent en 1841, puis la maison Merklin en 1866-67, une assez grande partie de la tuyauterie ancienne étant conservée. Après les importants dégâts subis par l’église et l’orgue en 1944, Gutschenritter intervient en 1952, en agrandissant et modernisant l’orgue, qui compte alors 44 jeux et devient le plus grand instrument de la ville après celui de la cathédrale.

Au début des années 1990, l’orgue montre des signes d’usure prématurée et avant une restauration complète, les parties sonores des XVIIIème et XIXème siècles sont classées Monuments Historiques (le buffet l’est depuis 1946). La composition actuelle, après restauration de l’instrument de Merklin par la manufacture Jean Renaud, de Nantes (entre janvier 1994 et avril 1996), compte désormais 38 jeux, répartis sur 3 claviers et pédalier. Le tirage des notes et des jeux est mécanique, avec l’aide d’une machine pneumatique (dite « Barker ») au clavier principal du Grand-Orgue.

Dans la lignée d’une grande tradition musicale à St-Germain, ce grand instrument est l’un des principaux de la ville de Rennes, et tient depuis bientôt deux siècles son rôle, tant cultuel et culturel. Il est utilisé pour toutes les liturgies de la paroisse (4 messes dominicales, obsèques, mariages, vêpres et complies de Carême) et est régulièrement joué en concert, le plus souvent à l’initiative de l’association des Amis de l’Orgue de St-Germain (fondée en 1996) et de l’association des Organistes de Rennes : Moments Musicaux du dimanche après-midi (en prélude à la messe de 18h), Estivales de l’Orgue, concerts de l’Opéra et de l’Orchestre de Bretagne…

De nombreux musiciens le font régulièrement sonner, et les maîtres français y jouent régulièrement depuis le milieu du 20ème siècle. Citons parmi tant d’autres Marie-Claire Alain, André Marchal, Pierre Cochereau, Michel Chapuis qui l’inaugura en 1996, Louis Robilliard, Jean Guillou, Susan Landale, Thierry Escaich, François-Henri Houbart, Michel Bourcier, François Espinasse, Eric et Marie-Ange Lebrun et Olivier Latry, mais aussi dans la jeune génération Pascal Marsault, Vincent Dubois, Olivier Houette, Mickaël Durand, Slava Chevliakov, Françoise Dornier, Monica Melcova, Damien Simon, et beaucoup d’autres…

Pour la liturgie, une équipe d’organistes se répartit les différentes dates du calendrier :

Véronique LE GUEN (organiste à Saint-Germain depuis 1985, titulaire depuis 1996)

PHOTO EQUIPE LITURGIQUE

Jean-Christophe PELHATE (depuis 2001)
Benoît BAUMGARTNER
Benoît POUSSIN
Adrien CAVAREC
Dominique ROBERT
Jean L’ANGE

Hélène du BOISBAUDRY

 

Il convient ici de saluer la mémoire d’Eliane Froment, qui fut organiste à St-Germain dès la fin des années 50 et sans discontinuité jusqu’à sa mort le 22 avril 2008. Avec son époux Pierre Froment aux claviers, elle a également dirigé les Chanteurs de Saint-Germain de 1973 à 1996. Tous les deux étaient professeurs de piano au conservatoire et ont formé des générations de musiciens, dont certains de premier plan aujourd’hui en France.

Placé sur la droite du chœur, presque caché derrière l’un des grands piliers du chœur, le polyphone a été installé en 1884 par la maison Debierre de Nantes. Le facteur Claude Madigout l’a relevé en 1993, en prévision de son intense utilisation au cours des années suivantes lorsqu’il a vaillamment pallié à l’absence du grand orgue pendant les 26 mois de silence imposés par sa restauration. Il accompagne les liturgies lors des assemblées restreintes, et a longtemps accompagné la chorale installée autour de lui de 1996 à 2015.

Il compte 4 jeux, coupés en basses et dessus.

Les deux orgues de Saint-Germain appartiennent à la Ville de Rennes et sont régulièrement entretenus par la Manufacture Bretonne d’Orgue (Nicolas Toussaint).

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